Présentation par l’éditeur : Les œuvres d’art sont foisonnantes dans les églises de campagne. Elles constituent un objet d’études essentiel pour qui s’intéresse à l’univers bigarré des paroisses françaises sous l’Ancien régime, à ses populations, à leur mode de pensée et à leur culture.
Ce recueil est issu de journées d’études qui ont réuni à l’université de Toulouse-Le Mirail les chercheurs de diverses disciplines : historiens de l’art. historiens et spécialistes du patrimoine. Ce premier état des lieux sur l’Art au village répond à un véritable enjeu : celui de parvenir, progressivement, à combler les lacunes actuelles concernant ce domaine de la production artistique française, encore mal connu et peu valorisé par l’historiographie contemporaine. Dans le champ de l’histoire de l’art, les études monographiques ou thématiques sur le patrimoine religieux sont légions, mais peu d’entre elles ont cherché à saisir les interactions entre le monde paroissial. sa population - celle des créateurs, de leur clientèle et des " consommateurs " autochtones - et les oeuvres présentes dans les églises. Aussi parait-il nécessaire d’accorder un intérêt nouveau à la création artistique en milieu rural et à son environnement. Cette production porte-t-elle les traces véritables d’un enracinement ? Que doit-elle au " grand Art ", s’en émancipe-t-elle ? Peut-on parler d’ " art paroissial " et comment cerner son " identité " ?
Si la vie dans les paroisses rurales est aujourd’hui mieux connue, il demeure beaucoup d’interrogations sur les artisans des villages, le fonctionnement de leurs ateliers, les relations qu’ils entretenaient avec les communautés d’habitants et leurs institutions. Les questions sont multiples et les discussions fécondes, autour de cette première table ronde.
Le sommaire : La table des matières est disponible sur le site de l’éditeur : Table des matières ainsi que l’introduction
L’auteur : Sophie Duhem est maître de conférences en histoire de l’art à l’université Toulouse-Le Mirail.
Un avis : Ce recueil d’actes de la table ronde de Toulouse aborde la question de la production des œuvres d’art des églises de campagne, fruits du travail d’artistes ou d’artisans locaux et de leur collaboration avec les « ouvriers » de l’église, les fabriciens, marguilliers ou luminiers. Ces œuvres sculptées ou peintes, statues, retables, tableaux, ne sont pas inconnues des historiens locaux et des généalogistes qui les rencontres parfois au détours d’une mention insolite dans les registres paroissiaux, souvent lors de l’achat d’un tel objet artistique ou de son installation au sein de l’édifice religieux. Ces objets dont le statut d’objet « à conserver » leur a permis de traverser le temps sont pour nous un élément essentiel pour comprendre le cadre et le paysage quotidien de nos ancêtres. Comment nos ancêtres ont accueilli et perçu ses objets artistiques du culte ? Peut-on parler d’« art paroissial » ? Est-il possible de mettre en évidence des spécificités régionales ? Quelles sont les sources d’inspiration de l’art paroissial ? Autant de questions, et bien d’autres encore, qui trouveront une réponse dans ce volume.
- Le site de l’éditeur : PUR de Rennes
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