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Jean Médard (1893-1970), un étudiant en théologie dans la guerre

Le jeudi 13 novembre 2014, par Hélène Fillet
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Aspirant Jean Médard en mars 1915 Juste avant le départ pour le front.

Il était sursitaire. Il faisait sa préparation militaire pour avoir la possibilité, à l’issue de son sursis, de choisir sa garnison. Il aurait opté pour Montauban, où il pourrait facilement avoir une chambre à la faculté de théologie protestante. « Les événements devaient bousculer ces judicieux projets. » conclut-il sobrement, plus de cinquante ans après, en rédigeant ses mémoires.

Cent ans plus tard, ce sont ses lettres de guerre que je transcris. A la différence des mémoires, où « tout » est dit en une trentaine de pages, les lettres font mesurer la lenteur de l’écoulement de ce temps de guerre. A les lire, on a l’impression d’un long « à l’est, rien de nouveau », (rien qui ne doive inquiéter sa mère, du moins) avec de très brèves et très brutales incursions d’une violence terrible, comme ce poumon perforé en mars 1915, alors qu’il venait juste, la veille, d’arriver au front.

17, 18 et 19 mars 1915 – Les Éparges, baptême du feu

17 mars. […] Quand je me relève pour reprendre la marche en avant le paysage s’est transformé : les arbres sont déchiquetés ou renversés, mais surtout, autour de gros entonnoirs, c’est l’horrible vision de cadavres ou de blessés gémissants ou hébétés qui semblent couchés ou assis en cercle, du sang, des débris humains accrochés aux branches. Jamais au cours de la guerre je ne devais avoir spectacle plus atroce sous les yeux.

18 mars. […] Nous sommes presque au coude à coude derrière notre abri dérisoire de « sacs à terre » lorsqu’une clameur s’élève : « Les Boches ! ». Une vague de soldats allemands débouche en effet de la crête immédiatement à notre gauche, attaquant le secteur que je viens de quitter. La fusillade crépite. Je me suis levé ; pas pour longtemps. Un choc violent me jette par terre. Je viens de recevoir une balle en pleine poitrine. Je suis là maintenant, étendu sur le dos, conscient mais assommé. Je me sens profondément touché et l’air que je respire passe par ma blessure comme par le trou d’un soufflet percé. […]

Lorsque l’agitation provoquée par l’attaque allemande s’est enfin apaisée, un caporal s’approche de moi pour me secourir. Mais que peut-il faire ? Il utilise tant bien que mal mon « pansement individuel » en posant une compresse sur chacune des deux plaies, orifices d’entrée et de sortie du projectile et en entourant ma poitrine d’une bande étroite comme un cordon pour essayer de les fixer […]. Je reste encore là deux bonnes heures. Vers midi, on me transporte enfin dans la tranchée, où je suis moins exposé, mais bien encombrant. A quatre heures les brancardiers qui n’ont pas chômé, m’emportent enfin dans un « nid de blessés », un abri en rondins situé un peu en arrière des tranchées sur la pente du ravin.

Malheureusement il y a beaucoup trop d’oiseaux dans ce nid. Un infirmier me fait un honnête pansement, mais nous sommes entassés et je ne puis bouger sans faire hurler un blessé qui est à mes pieds. J’ai perdu beaucoup de sang et je meurs de soif sans pouvoir obtenir une goutte d’eau. Cette nuit reste dans mon souvenir comme un interminable cauchemar. « Du fond de l’abîme je t’invoque, Eternel. Seigneur aie pitié de moi ».

19 mars. Anniversaire de la mort de mon père. Est-ce que je vais mourir dans ce trou ? L’infirmier n’essaie pas de nous donner le change : « Il y a beaucoup de blessés. Avant qu’on ait évacué le poste de secours régimentaire et tout le reste, ça peut durer des jours et des jours ». Je ne veux pas pourrir indéfiniment au milieu de cette obscurité et de ses gémissements. Il faut sortir de là.
Un brancardier vient d’entrer dans l’abri. Je m’adresse à lui :

– J’ai mes jambes, je peux sans doute marcher. Est-ce que le poste de secours du régiment est loin ?
– A 400 mètres.
– Si vous m’y conduisez, si vous me soutenez, j’y arriverai.
– Venez. 
Je sors enfin de mon trou en me cramponnant au bras de mon compagnon. Il faut enjamber les arbres et les branches abattus par le bombardement, contourner des cratères, redescendre le ravin pour le remonter. Gymnastique épuisante.
Pourtant, avec l’aide de mon compagnon je me traîne jusqu’à ce poste, ma planche de salut.

Je ne suis pas au bout de mes peines. A l’entrée, un médecin auxiliaire nous arrête :
– Il n’y a pas une seule place. L’abri est plein comme un œuf.
– Mais alors que faire ?
– Allez au poste de secours régimentaire du 106, dans le village des Éparges et surtout ne restez pas là, c’est un mauvais coin.
– Quelle distance ?
– 1200 mètres.
Il n’est pas question de revenir en arrière ni de rester sur place. Il faut tenter ce nouvel effort. A la grâce de Dieu. Mon compagnon a pitié de moi. Il m’accompagne. Je m’accroche à lui, parfois même il me porte sur son dos pendant quelques mètres. L’eau est gelée dans les trous d’obus mais nous avons chaud. Nous finissons par arriver à proximité du village. Avant de l’atteindre il faut encore traverser un petit pont qui est dans le champ de vision des ennemis. De jour on évite de le franchir. Il est inutile que mon compagnon s’expose. Je remercie de tout cœur cet inconnu qui m’a sauvé la vie de ce qu’il a fait pour moi et il me quitte. Je m’étends longuement au soleil pour reprendre quelques forces. Je rassemble ces dernières forces pour un dernier bond et je m’élance. Deux ou trois balles me saluent au passage sans m’atteindre. Je m’affale à l’entrée du village derrière des rouleaux de fils de fer barbelés. La volonté de vivre m’a mené jusque-là, elle ne me mènera pas plus loin. Je n’en puis plus. Un soldat sort d’une maison tenant une tasse pleine d’un liquide fumant :
– Dis donc. Je suis blessé. Je crève de soif. Tu ne pourrais pas me donner à boire ce que tu portes ?
– Penses-tu ? C’est le chocolat du colon.
Il avertit pourtant sur ma demande des brancardiers qui viennent me prendre et m’amènent au poste de secours du 106, une grande cave presque vide. Le médecin militaire est très nerveux. Notre cave n’est ni profonde, ni solide. C’est un abri précaire. Il se croit en danger là où je me sens enfin en sécurité. Tout est relatif.
[…]
J’ai dû dormir tout le jour. A la nuit, je puis enfin être évacué. D’abord mon brancard est installé sur un chariot à main, puis à une certaine distance du village dans une voiture à cheval où nous sommes cinq ou six. Les cahots sont douloureux, le froid vif. Mais chaque tour de roue de l’inconfortable véhicule nous éloigne du champ de bataille. Le reste ne compte pas. Nous nous arrêtons à l’ambulance divisionnaire, au « carrefour des Trois jurés ». Je suis en état d’être évacué jusqu’à Verdun. J’adresse pourtant une prière au major qui m’examine :
– Pourriez-vous me faire une piqûre anti-tétanique ? Ma mère m’a fait promettre de demander une piqûre si j’étais blessé. Elle a vu à l’hôpital des malades mourir du tétanos.
– Mais bien sûr mon petit ! 
Ce « mon petit » me fait décidément comprendre que je suis sorti d’un monde de violence où personne n’a le droit de s’apitoyer et que je rentre dans un monde où peut rayonner la compassion. La frontière est franchie.
[…]

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Extrait du registre matricule. AD de l’Hérault en ligne.

Deux mois plus tard, Jean, alors hospitalisé à Chambéry, écrira à sa mère :

Voilà aujourd’hui deux mois que je suis blessé. A propos de ma blessure achete ou fais toi preter le n° de l’Illustration du 1er Mai. Il y a des photos des Eparges qui ont dû être prises au moment de notre attaque de Mars. En tout cas l’endroit où j’ai été blessé est exactement semblable à celui ou se battent les soldats de la photo et le ravin représenté ds les 2 dernières photos est celui que j’ai parcouru en partie le lendemain matin pr aller au poste de secours.

99 ans plus tard, je me suis à mon tour procuré le numéro de l’Illustration que mon grand-père demandait à sa mère d’acheter. Les photos dont il parle, et qui effectivement illustrent parfaitement son récit, ne sont pas libres de droit et n’ont donc hélas pas pu être mises en ligne.

Pendant des décennies, je n’ai connu de la guerre de mon grand-père, mort en 1970 alors que j’étais adolescente, que le récit qu’il en a fait dans ses mémoires. D’une mort à l’autre, me voici, à 60 ans, dépositaire de sa correspondance.
Depuis le début de l’été, j’ai entrepris la transcription des lettres échangées à partir d’août 1914 avec les siens, sa mère, surtout. Je les publie sur un blog , où je compte mettre en ligne chaque lettre 100 ans jour pour jour après qu’elle a été écrite. Cette « règle du jeu » que je m’impose implique (sauf accident) que cette publication s’étalera sur cinq ans (Jean Médard n’ayant été démobilisé que le 4 septembre 1919). C’est long. Mais la guerre le fut.

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17 Messages

  • Bonjour
    Je viens d’acquérir une boite portant le nom de Jean Médard dans laquelle il y a des écrits (correspondance datée de 1944 adressée à son frère Joseph Médard).
    La boite est numérotée 55.

    Par curiosité je voulais connaître cette personne. Votre site parle de Jean Médard entre les années 1914 - 1918 (première guerre mondiale). S’agit-il de la même personne ?

    Merci d’avance.

    Cordialement

    Répondre à ce message

    • Jean Médard (1893-1970), un étudiant en théologie dans la guerre 18 octobre 2015 15:31, par Hélène Fillet

      Bonjour, et pardon de répondre si tard à votre message, que je n’avais pas vu.
      A priori, il n’y aucun rapport entre le Jean Médard de votre boîte et mon grand-père qui n’avait pas de frère. Il n’avait pas non plus de cousin germain portant le nom Médard, et aucun Joseph Médard ne figure dans ma base de données. Merci cependant de m’avoir signalé votre trouvaille !

      Bien cordialement,
      Hélène

      Répondre à ce message

  • MON GRAND-PÈRE EST ÉGALEMENT ALLÉ aux ÉPARGES EN JUIN 1915 , J’AI BEAUCOUP DE LETTRES ET DES DÉTAILS , IL AVAIT LUI 44 ANS ? 3 ENFANTS ET UN COMMERCE DE VILLAGE , DANS LA DRÔME DU SUD .
    J’AI PAR MON ASSOCIATION DE GÉNÉALOGIE ,QUI A FAIT PARAÎTRE SON HISTOIRE DANS SA REVUE TRIMESTRIELLE , DE LA DOCUMENTATION , SUR LA BATAILLE DES ÉPARGES DE FÉVRIER À AVRIL 1915 .http://chtimiste.com/batailles1418/
    et : LA GRANDE GUERRE VÉCUE , RACONTÉE , ILLUSTRÉE , PAR LES COMBATTANTS , en 2 tomes , par ARISTIDE QUILLET , 1922 si cela peut servir .
    Mon grand-père est revenu sourd , à fait de longs mois d’hôpital avec le choléra , que l’on se gardait bien de nommer ainsi , il n’est rentré dans son foyer que en Mars 1916 à 45 ans .

    Merci de votre article , il apporte beaucoup de renseignement sur la vie dans cette tourmente de la guerre des tranchées . Et comment les blessés étaient soignés , ou pas , dans cet enfer que le genre humain est encore entrain de vivre ailleurs .

    Répondre à ce message

    • Jean Médard (1893-1970), un étudiant en théologie dans la guerre 15 novembre 2014 17:41, par Hélène Fillet

      Oui !! Je connais le site de votre association, j’étais tombée dessus en faisant mes recherches sur le 132e d’infanterie et sur les Eparges.
      C’est un site absolument formidable, une mine impressionnante de renseignements, un travail monumental ! Vraiment, je le conseille à toutes les personnes intéressées par la Première guerre mondiale ! Bravo à tous ceux qui le font vivre !
      Hélène

      Répondre à ce message

  • Jean Médard (1893-1970), un étudiant en théologie dans la guerre 14 novembre 2014 21:06, par Jacques Dupé

    C’est toujours aussi émouvant que ces lettres de Poilus. Merci pour ce billet !

    Répondre à ce message

    • Jean Médard (1893-1970), un étudiant en théologie dans la guerre 14 novembre 2014 22:40, par Hélène Fillet

      Et merci à vous de votre message !
      Hélène

      Répondre à ce message

      • Jean Médard (1893-1970), un étudiant en théologie dans la guerre 15 novembre 2014 13:15, par ROUSSIN Yvette

        Bonjour,

        Merci de nous faire partager le témoignage de votre grand-père. Je suis moi-même petite-fille d’un poilu fait prisonnier en 1916, passé par le camp de Minden puis affecté dans une ferme du Nord de l’Allemagne. Il ne m’en a parlé brièvement qu’une fois pour décrire les affreuses conditions de vie, les poilus étaient peu diserts sur ce qu’ils avaient vécu.

        Côté allemand, un soldat a écrit sur cette bataille des Eparges un récit autobiographique "Les orages d’acier" : Ernst Jünger.

        Tous les ans, au lundi de Pâques, une cérémonie commémore les séries d’attaques lancées vers la crête des Éparges, organisée par le comité cantonal de Fresnes-en-Woëvre et la municipalité des Éparges, en mémoire des soldats morts, disparus, blessés....

        Bien cordialement
        Yvette Roussin

        Répondre à ce message

        • Jean Médard (1893-1970), un étudiant en théologie dans la guerre 15 novembre 2014 16:39, par Hélène Fillet

          Bonjour Yvette,
          Bientôt, nous, petits-enfants des combattants de cette guerre, serons la dernière génération à les avoir connus de leur vivant. Comme vous le dites, ils parlaient peu mais ils nous ont quand même laissé des témoignages. A mon petit niveau, j’essaie de transmette celui de mon grand-père et de ses camarades.
          Merci de votre message et de ces informations sur les commémorations aux Eparges.
          Hélène

          Répondre à ce message

  • Jean Médard ( 1893-1970 )un étudiant en théologie dans la guerre.
    Merci Madame de transmettre ces lettres dont chaque mots nous disent la souffrance des hommes. Maurice Génevois dans son livre ( Ceux de 14 ) nous parle en détails de ce lieu ou votre Grand Père a été blessé. Ces jeunes hommes ont été marqués a vie par tous ces faits de guerre. Notre devoir est de les transmettre aux générations futures.
    Claude Lambert

    Répondre à ce message

    • Jean Médard (1893-1970), un étudiant en théologie dans la guerre 14 novembre 2014 22:39, par Hélène Fillet

      Comme vous, je trouve qu’il est important de transmettre cette mémoire et je suis touchée que vous m’ayez adressé ce message de remerciement.
      Je dois avouer que jusqu’à récemment, j’ignorais que Maurice Genevoix avait combattu aux Eparges. Je l’ai appris en cherchant des photos pouvant illustrer mon blog, ce qui m’a menée à une page très intéressante du site du Centenaire consacrée aux archives de la famille Genevoix.
      Hélène

      Répondre à ce message

  • Jean Médard (1893-1970), un étudiant en théologie dans la guerre 14 novembre 2014 14:10, par Gérard Orsel

    Bonjour Hélène

    La généalogie de votre grand père Jean Médard se trouve à
    http://gw.geneanet.org/saorsel_w?lang=fr;pz=sabine;nz=orsel;ocz=0;p=jean;n=medard;oc=1

    Il a eu un grand oncle formidable, Jean-Louis Médard, dont la bibliothèque est un fleuron dela ville de Lunel http://www.museemedard.fr/

    et les lettres de votre grand père devraient d’y retrouver

    Gérard Orsel

    Répondre à ce message

    • Jean Médard (1893-1970), un étudiant en théologie dans la guerre 14 novembre 2014 22:10, par Hélène Fillet

      Bonsoir Gérard,
      Oui, j’ai beaucoup appris des ancêtres Mourgue de mon grand-père grâce à vos recherches et à vos arbres en ligne. Sur mon arbre Généanet, je les cite comme sources à de multiples reprises et je vous en suis vraiment reconnaissante.
      Par ailleurs, il est bien vrai que le musée Médard à Lunel est remarquable... mais pour le moment, je conserve précieusement les lettres de mon grand-père, ainsi que beaucoup d’autres documents familiaux, et j’en numérise et j’en transcris le plus possible. Quant au vieux baptistaire de famille, avec sa première naissance enregistrée en 1676, il est toujours dans la famille, chez un de mes oncles.
      Hélène

      Répondre à ce message

  • Jean Médard (1893-1970), un étudiant en théologie dans la guerre 13 novembre 2014 17:01, par André Vessot

    Bonsoir Hélène ;

    Tout d’abord bravo pour ce travail de mémoire que vous avez commencé. Ces lettres sont très émouvantes et décrivent bien l’atrocité de cette guerre, ce que votre grand-père a enduré. Je vous encourage vivement dans ce travail même s’il doit durer 5 ans, c’est le plus bel hommage que vous puissiez rendre à votre grand-père.
    Savez-vous si le numéro de l’illustration que vous citez est visible sur Gallica ?
    Bonne continuation. Cordialement.

    André VESSOT

    Répondre à ce message

    • Jean Médard (1893-1970), un étudiant en théologie dans la guerre 13 novembre 2014 21:43, par Hélène Fillet

      Bonsoir André,
      Merci de vos encouragements. Je trouve comme vous qu’il est important de faire connaître tous ces témoignages.
      J’ignore si l’Illustration est visible sur Gallica, mais a priori, je suppose que non, puisque la société L’Illustration existe toujours (ce que j’ai appris à ma grande surprise) et détient les droits d’utilisation publique de ses documents.
      Bien cordialement,
      Hélène

      Répondre à ce message

  • Je ne peux qu’admirer la précision de ces lettres et tous les sentiments qu’elles laissent transparaître, une bonne leçon pour les élèves d’aujourd’hui...et moi je suis sèche devant mon commentaire si pauvre.......qu’est ce qui restera de notre époque comme témoignage vécu ? hormis quelques photos de la comète ??.....on ose parler d’origine de la vie...mais la vie elle est dans nos têtes et dans nos coeurs

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    • Jean Médard (1893-1970), un étudiant en théologie dans la guerre 13 novembre 2014 22:05, par Hélène Fillet

      Merci de votre message, Elisabeth.
      A vous lire, et à lire le message d’André qui suit, je m’aperçois que l’introduction de mon article prête à confusion : les textes en italiques sont extraits, non des lettres de mon grand-père, mais de ses mémoires (sauf bien sûr la carte écrite deux mois après sa blessure).
      Les lettres (que je transcris et mets en ligne cent ans après qu’elles ont été écrites) sont sur le blog consacré à la correspondance de guerre de Jean Médard.
      Pardon pour cette maladresse de formulation bien involontaire, mais qui bien sûr n’enlève rien au témoignage apporté par le récit de mon grand-père.
      Hélène

      Répondre à ce message

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