Présentation par l’éditeur : Ces lettres ne nous étaient pas destinées. Codées, écrites à la hâte, cachées, elles disent la passion d’une jeune femme pour son cousin, à la fin du XVIIIe siècle. Un amour empêché, contrarié par le père de l’inconnue, contrarié aussi par l’enfermement de l’amoureux, par sa passion pour la boisson. Cet amour n’a pas le droit d’exister ni de se dire, seulement de s’écrire en secret. Mêlées aux papiers de cet officier, ces lettres ont sommeillé dans un carton, parmi des documents divers, dans le fonds d’archives du Châtelet de Paris. D’une rare beauté, elles nous font partager les états d’âme de cette amoureuse et nous entraînent au plus près de son ressenti, dans un flot de mots non relus.
Un extrait : « Canut me voici ! Je m’échappe depuis deux heures qui m’ont paru plus longues que deux jours, je pense à monter pour t’écrire mais cette Nolivos s’est emparée de ma chambre, elle s’y est mise en lecture et ne pense plus à la quitter. Le jour baisse. Je me dis à tout moment, elle ne me laissera pas le temps de lui écrire, il a bien raison de la haïr, je la déteste moi aussi (…). »
À noter : Un tableau généalogique des familles de Pierre de Lalande de Luc et de Marie Françoise de Lalande de Luc épouse Canut est proposé en annexe. Ces lettres ont pour décor la ville de Bayonne et son arrière-pays, Saint-Martin-de-Hinx et Sainte-Marie-de-Gosse, au XVIIIe siècle (entre 1783 et 1786), où les familles ont des terres et des domaines.
Caractéristiques : Éditeur : Bayard Centurion - Collection : Histoire - Reliure : Broché - Page : 346 p - Format : 22 x 12 cm - Poids : 462.00 g - ISBN : 978-2-227-47894-7 - EAN13 : 9782227478947 - Prix : 19,50 euros.
Un avis : C’est un petit bijou d’archives, une très belle écriture des sentiments, que nous propose Isabelle Foucher, chargée d’études aux Archives nationales : soixante-six lettres d’amour d’une inconnue (en fait, Rose de Lalande de Luc) pour un certain Pierre Basile de Canut, lieutenant en second dans le régiment d’infanterie de Royal-La-Marine. Elles ont été saisies par la police après le décès de l’officier dans un duel. Étrangement elle sommeillaient dans les dossiers du commissaire Gillet en un lieu où elles n’étaient repérables de quiconque puisque non inventoriées. L’une d’elles abritait une mèche de cheveux blonds, tressée à un ruban bleu... La lecture de ce recueil de lettres, sensuelles et pudiques, est aussi une passionnante enquête car Isabelle Foucher ne se contente pas de retranscrire, d’annoter et de commenter ces lettres, elle raconte aussi son travail de d’historienne qui lui a permis de retrouver l’identité de la jeune fille et de reconstituer toute cette histoire sentimentale. Quel beau roman d’amour impossible ou interdit !
- Le site de l’éditeur : Éditions Bayard
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