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Allons à l’Orient
Présentation par l’éditeur : 1666, la Compagnie des Indes orientales implante, à l’initiative de Colbert, un chantier sur les rives du Faouëdic. Peu à peu, une ville s’impose : L’Orient.
Avec la famille Rosmadec, participons à sa création, à sa croissance, rythmée par des périodes d’enthousiasme, de désarroi, de paix et de guerre, de faste et de désolation.
Embarquons à bord des vaisseaux de la compagnie, en route pour le commerce des Indes, avec des hommes exceptionnels comme François Martin, fondateur de Pondichéry.
Inspiré des archives de la marine, ce récit vous entraîne dans une fabuleuse épopée, à la découverte des origines et du développement de la ville de Lorient.
Préface de Jean-Louis Gaertner : Il y a une petite trentaine d’années, j’ai rencontré pour la première fois Christian. C’était sur le pont de l’Aventurière, un solide chalutier reconverti en bateau de plongée sous-marine, ancré dans le port de Lomener.
C’est donc dans les années 80 que nous avons commencé à partager notre passion pour l’Océan et ses dessous, les bateaux et les histoires de mer...
À l’origine, travailleur dans le bâtiment, Christian, fort de son expérience
dans la construction, réalise de 1993 à 1996 des travaux d’aménagement pour les centres de services d’ASERTI Electronic à Vannes, Le Mans, Beauvais et La Roche
sur-Yon.
Il décide en 1997 de créer son centre de plongée à Lorient - rue du Bout du Monde... Une nouvelle occasion se présente à nous de vivre de beaux et bons moments et, pour ma part, d’accompagner Christian dans son métier de chef d’entreprise.
J’apprends, en 1999, l’existence du manuscrit Allons à L’Orient, écrit par
Christian début 1996.
Après une relecture et une remise en forme, l’approche d’un éditeur s’avère
infructueuse. Allons à L’Orient retourne dans l’ombre, faute de moyens...
Tout va pour le mieux jusqu’à ce jour noir, en 2000, du naufrage de l’Erika.
Nos côtes noircies, salies : le planning de plongée se vide. Les groupes de plongeurs habitués à venir plonger en Bretagne ont mis le cap au sud.
Le moral au niveau des palmes, Christian ne peut maintenir son activité à
flot. Il décide de quitter Lorient pour le petit port de Brigneau. Il repart pour de nouvelles aventures, emmenant ses plongeurs émerveillés sur les nombreux spots de plongée du Finistère sud.
Vivre de la plongée est difficile, Christian transfère alors en 2005 l’activité
vers une structure bénévole associative et trouve un emploi comme responsable du
matériel dans un centre nautique lorientais.
Après ce survol rapide de quelques années, vous comprendrez que « Chris »
n’est pas un homme ordinaire... et qu’il fallait que son livre soit enfin édité. Mi-roman, mi-récit historique, je suis heureux, mon ami, qu’Allons à L’Orient émerge enfin.
Un extrait :
Elle prit le petit enfant qui se serrait contre sa jupe et timidement le présenta à son père.
- Je te présente ton fils, il s’appelle Jean comme tu le désirais.
Il la regarda, posa son regard sur le petit garçon qui s’enfonçait un peu plus dans le replis de la jupe, et, ému jusqu’aux larmes, s’agenouilla devant lui et lui tendit les bras.
- Bonjour, Jean, je suis ton papa, si tu savais comme je suis heureux de te voir, j’ai l’impression de te connaître depuis toujours, viens m’embrasser.
L’enfant se recula encore un peu plus, serrant de ses petits bras les jambes d’Annie qu’il ne voulait pas lâcher.
- Il ne faut pas lui en vouloir, il ne te connaît pas, tu sais, sa réaction est normale.
Elle prit l’enfant dans ses bras.
- Allez, Jean ! Dis bonjour à ton papa.
Penchant la tête, l’enfant répéta timidement :
- Bonjour, monsieur !
Un avis : Cet ouvrage, d’une lecture aisée et agréable, est basé sur des éléments historiques concernant la première période de la Compagnie des Indes, la Compagnie des Indes Orientales créée par Colbert.
Il permet de découvrir à travers l’histoire de la famille Rosmadec le quotidien de ces marins de la Compagnie des Indes et aussi la dure vie des familles, à terre, avec ces très longues périodes d’absence toujours dans l’attente de l’être cher.
L’histoire romancée, de cette saga ploemeuroise, fourmille de détails sur ces marins embarqués à la pêche, au commerce et sur les navires de la Marine Royale montrant que l’auteur connaît parfaitement le sujet et la région. Le lecteur découvrira aussi la vie de villages côtiers de Ploemeur (Kernével et Larmor) à proximité de la grande ville naissante : L’Orient.
Un ouvrage que je conseille à qui veut se faire une opinion sur l’évolution de la région lorientaise à la création du chantier de la Compagnie des Indes et de la ville de Lorient ainsi que sur l’activité commerciale avec l’Inde et les Antilles en cette fin du XVII° siècle et ce début du XVIII° siècle.
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